Rien de meilleur qu'une bonne n-info

Publié le par Vassili

Joie, félicité et knackis herta, l'actualité du jour donne du grain à moudre à mon mauvais esprit naturel, à travers 3 petites infos pas piquées des vers, tiens. Au passage, celui qui me donnera l'origine de cette expression débile (pas piqué des vers) recevra toute ma sympathie.

- Procès Clearstream. Comme tout le monde, je n'arrive pas à voir exactement de quoi il en retourne, et je doute que les magistrats soient en dehors du nuage opaque où se débattent tous les observateurs. En plus, drame éditorial: un mec de droite qui veut en manger un autre, il n'y a personne de gauche à défendre pour les journalistes... Il reste alors deux lignes directrices dans les médias français: tirer sur les deux, ou tirer sur l'adversaire de Sarko. Et il faut dire que les tenants de cette dernière thèse ont tiré le gros lot puisqu'on a appris, dans une discrétion fort éloquent, que le magistrat en charge du dossier, a reçu aussi récemment qu'opportunément une promotion... signée de la main du petit Naincolas. Pas de commentaire, je pense que tout est dit.

- Dans le même temps, le fils Sarko met un terme à la mascarade qui devait l'amener à la tête de l'EPAD. Il ne s'agit pas de légitimité, une nouvelle fois, mais bien de ses compétences qui le rendaient manifestement incapable de diriger un truc pareil, à moins de servir d'hommes de paille à une forêt de conseillers. Toutefois, cela appelle quand même quelques commentaires: la ficelle était tellement grosse, le mépris de l'opinion publique tellement perceptible, que Jean sans terre s'est retiré, ce qui prouve bien qu'il avait remarqué tout seul que son père et lui avaient dépassé les bornes. Et bien les même qui hier le conspuaient le trouvent lucide et sage, et beaucoup même trouve honteux qu'on ait poussé ce pauvre jeune homme à renoncer... Eternelle versatilité des foules, et bétise ahurissante des masses que la moindre caresse dans le dos rend immédiatement dociale, dans tous les cas l'opinion publique française ne sort pas grandie de cette affaire, ni les journalistes qui après avoir vomi sur sa probable nomination se lamentent sur son triste sort.

Dans le même ordre d'idées, après quelques recherches, j'ai enfin trouvé la réponse à une question qui me trottait: quand Devedjian, au terme d'un décret passé spécialement contre lui par Naincolas, n'a pas pu se représenter à sa succession (ca coute cher d'être chiraquien), Sarko s'est dit qu'il allait envoyer son fils. Problème: pas de place. Et là, fort opportunément, un administrateur, issu du Nouveau Centre proche de l'UMP, démissionne spontanément. Il était évidement qu'il faisait de la place pour Judas Jr. Mais tout cela ne pouvait être gratuit. Je me demandais s'il y avait eu menace, ou une nouvelle promesse de friandise, comme il y en avait eu pour les administrateurs pour élire Jeannot Crétin le 4 décembre prochain. Et bien c'est la seconde solution: notre administrateur dévoué a obtenu, par décret spécial, une place au Conseil Economique et Social, ce qui signifie une indemnité confortable et absolument aucune charge de travail si l'on n'a pas envie de bosser... Joli cadeau, au moins Naincolas n'est pas un ingrat.

- Enfin, vous avez sans doute entendu cette vibrante campagne anti-fraude à la radio. Je deteste les campagnes de culpabilisation, et celle-là en particulier. Je n'ai pas l'opportunité de frauder moi-même, mais dans le contexte économique dramatique dans lequel évoluent beaucoup de français, avant de condamner les français qui fraudent, il faudrait se demander pourquoi ils fraudent et les aider, ou leur donner des solutions sans verser nécessairement dans l'assistanat.

Mais ma petite favorite est quand même celle qui dénonce le recours aux arrêts maladie. Quand on voit que les statistiques d'arrêts maladie de complaisance sont surtout le fait des administrations de cet Etat qui condamne par radio interposée, qu'elles sont aussi le fait de médecins du travail scandaleux qui signent tout et n'importe quoi au mépris de leur éthique leur plus élémentaire, et que les syndicats, en particulier, sont les champions de la méthode et qu'ils y ajoutent que les représentants syndicaux utilisent leur journée d'activité syndicale comme jour de congé, tout cela avant de faire la leçon à tout le monde et de pouvoir paralyser le pays alors qu'ils n'ont aucune représentativité, on se dit d'une part que l'Etat ferait bien de donner l'exemple, et qu'en dehors de ses administrations il ferait bien aussi de ne pas se tromper de cheval.

Ce qui est réconfortant, c'est qu'au moins, on ne sera jamais en panne d'idées marrantes...

Publié dans Billets d'humeur

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