Toutes mes félicitations
Ce petit article est écrit dans un accès de mauvaise humeur.
J'ai actuellement la charge d'une thèse, fort intéressante au demeurant, pour laquelle on m'a proposé de postuler à une bourse fournie par l'Etat francais.
Il faut savoir que les titulaires, comme moi, d'un DESS, n'ont pas une bourse automatique comme les étudiants de DEA, et sont donc sensés travailler pour financer leur thèse, tandis que leurs petits camarades n'ont qu'à se consacrer à leur art, alors que l'attente concernant le produit fini est rigoureusement la même.
Bien sûr, l'Etat, et c'est là qu'est le vice, n'offrait la bourse en question qu'aux étudiants ayant un DEA (double bourse, youpi), à moins de passer une épreuve qui prouve qu'on ait le niveau d'un DEA...
Or, pour faire une thèse avec un DESS, il faut déjà passer une épreuve équivalente.
Double épreuve, doubles emmerdes, et joie d'un boulot, comme si une thèse n'était pas déjà suffisament crevante (vous me pardonnerez de ne pas détailler la mienne et vous accabler sous les détails techniques, mais j'invite les interessés à me contacter :) ).
En sachant qui plus est que cette bourse était à demis-mots de toute facon préferentiellement attribuée aux titulaires d'un DEA, qui produiront donc un travail purement théorique qui ne sera d'aucune application pratique pour un organisme étatique.
Et évidemment, je me suis fait adresser une fin de non-recevoir larvée sous la forme d'un courrier parfaitement administratif.
Voici donc le courrier virtuel que j'aimerais adresser à tous les conseils scientifiques de France et de Navarre.
"Cher Con-seil,
C'est ton soit-disant protégé qui te parle. Tu sais, celui qui est tout en bas de ta chaine alimentaire, et qui sert de marchepieds à tes chers doctorants qui n'ont de leur discipline qu'une vision parfaitement théorique, quand nous au moins l'amplifions d'une connaissance pratique qui, je le crois, nous situe au moins au même niveau.
Je t'envoie donc ce courrier pour t'inviter cordialement à aller te faire foutre.
Quand je passerai devant toi, cher Con-seil, tu exigeras les mêmes travaux de ma part que de tes chers protégés. Mais tu ne m'auras en aucune manière accordé le même confort dans le travail.
Cela dit, cher Con-seil, je concois mieux maintenant pourquoi tu pousses des cris d'orphraie en voyant tes chercheurs se barrer à l'étranger, où leur travail est valorisé quelle que soit sa provenance. Tout cela me semble relever de la schyzophrénie la plus délirante.
Sur ce, cher con-seil, plutôt que d'abuser de ton précieux temps administratif,
Je te prie, cher con-seil, d'agréer l'assurance de mon plus parfait mépris."
J'ai actuellement la charge d'une thèse, fort intéressante au demeurant, pour laquelle on m'a proposé de postuler à une bourse fournie par l'Etat francais.
Il faut savoir que les titulaires, comme moi, d'un DESS, n'ont pas une bourse automatique comme les étudiants de DEA, et sont donc sensés travailler pour financer leur thèse, tandis que leurs petits camarades n'ont qu'à se consacrer à leur art, alors que l'attente concernant le produit fini est rigoureusement la même.
Bien sûr, l'Etat, et c'est là qu'est le vice, n'offrait la bourse en question qu'aux étudiants ayant un DEA (double bourse, youpi), à moins de passer une épreuve qui prouve qu'on ait le niveau d'un DEA...
Or, pour faire une thèse avec un DESS, il faut déjà passer une épreuve équivalente.
Double épreuve, doubles emmerdes, et joie d'un boulot, comme si une thèse n'était pas déjà suffisament crevante (vous me pardonnerez de ne pas détailler la mienne et vous accabler sous les détails techniques, mais j'invite les interessés à me contacter :) ).
En sachant qui plus est que cette bourse était à demis-mots de toute facon préferentiellement attribuée aux titulaires d'un DEA, qui produiront donc un travail purement théorique qui ne sera d'aucune application pratique pour un organisme étatique.
Et évidemment, je me suis fait adresser une fin de non-recevoir larvée sous la forme d'un courrier parfaitement administratif.
Voici donc le courrier virtuel que j'aimerais adresser à tous les conseils scientifiques de France et de Navarre.
"Cher Con-seil,
C'est ton soit-disant protégé qui te parle. Tu sais, celui qui est tout en bas de ta chaine alimentaire, et qui sert de marchepieds à tes chers doctorants qui n'ont de leur discipline qu'une vision parfaitement théorique, quand nous au moins l'amplifions d'une connaissance pratique qui, je le crois, nous situe au moins au même niveau.
Je t'envoie donc ce courrier pour t'inviter cordialement à aller te faire foutre.
Quand je passerai devant toi, cher Con-seil, tu exigeras les mêmes travaux de ma part que de tes chers protégés. Mais tu ne m'auras en aucune manière accordé le même confort dans le travail.
Cela dit, cher Con-seil, je concois mieux maintenant pourquoi tu pousses des cris d'orphraie en voyant tes chercheurs se barrer à l'étranger, où leur travail est valorisé quelle que soit sa provenance. Tout cela me semble relever de la schyzophrénie la plus délirante.
Sur ce, cher con-seil, plutôt que d'abuser de ton précieux temps administratif,
Je te prie, cher con-seil, d'agréer l'assurance de mon plus parfait mépris."