Un petit coup de pouce
Depuis hier, les détracteurs de Domenech sont déçus: l'Equipe de France, que l'on vouait aux gémonies, s'est qualifiée. Au terme d'un match lamentable, certes, indigne d'une équipe prétendant à une place dans l'élite mondiale, mais elle s'est qualifiée.
Comment, dès lors, continuer la cabale sur le thème "il ne pourra pas nous qualifier, il est nul"?
En montant en épingle la fameuse main de Thierry Henry, pardi!
Entendons-nous bien, je n'ai pas de sympathie pour les tricheurs. Je trouve Raymond lamentable tactiquement. Mais je n'aime pas non plus l'acharnement stupide. Quelques petits éclaircissements sont donc à apporter.
D'abord, lors du France-Serbie des qualifications, le gardien français, celui-là même qui a fait des exploits mercredi soir, se fait expulser... à la 4eme minute, en l'absence totale de faute de sa part. Bilan, au bout de 4 minutes: une équipe réduite à 10 et 1-0 pour la Serbie. Lourd de sens: à 10, les autres joueurs doivent consentir davantage d'efforts, et cela prive le sélectionneur d'un changement tactique. Comment? Il n'en fait pas? Bon d'accord, concentrons-nous sur la fatigue. Si la France gagne ce match, où elle a obtenu le 1-1, ce qui aurait été possible à 11, elle était qualifiée sans barrage. Seulement, le lendemain, personne ne releve cette aberrante erreur d'arbitrage. Motif: avec un coup comme celui-là, la France de Raymond peut ne pas se qualifier, ce que tout le monde espère comme en... 1998.
De la même manière, si l'Irlande s'était qualifiée, qu'auraient dit les journaux du penalty oublié sur Nicolas Anelka (par ailleurs nulissime)? Ou, pire encore, de l'évident pénalty oublié sur Squilacci, séché sur un tacle assassin dans la surface par un joueur qui ne joue pas le ballon?
Or de quoi s'agit-il, mercredi soir? D'une tricherie? Oui. D'un manque de fair-play? Aussi. Mais également d'une erreur d'arbitrage. Tout simplement. Car en effet, le geste d'Henry est une tricherie. Mais avant tout, il y a un arbitre et ses assesseurs, qui n'ont rien vu. Relancer le débat sur la vidéo, ou les arbitres derrière les buts, parfait, mais les règles sont ce qu'elles sont.
Et qu'on ne vienne pas me casser les pieds avec des théories fumeuses selon lesquelles il faudrait rejouer le match, ou selon lesquelles Henry aurait du se dénoncer. Nous parlons de footballeur professionnels. Nous parlons d'un but qui qualifie l'équipe pour une Coupe du Monde, l'événement majeur de tout footballeur. J'affirme qu'aucun, je dis bien aucun, footballeur ne se serait dénoncé. Et j'affirme, avec la même force, que même les Irlandais, s'ils avaient marqué un but comparable qui les avait qualifiés, ne se seraient JAMAIS dénoncés. Tout le reste est littérature: demander à ce que le match soit rejoué, le Premier Ministre Irlandais se prétant lui-même à cette ridicule pantalonnade, ce qui ne sera jamais le cas, un Irlandais qui prétend que Henry s'est dénoncé auprès de lui: manoeuvres, pressions. Restent les faits. Un ballon, "summum de la chance" selon Cohn Bendit, qui arrive sur la main d'Henry, un arbitre qui ne voit pas l'action, point. On appelle encore l'action de Maradona "main de Dieu", alors que la tricherie est tout autant averée. Mais comme toujours, quand il s'agit de soutenir la France, et plus particulièrement Domenech, on n'a pas ce genre d'idolatrie. Bravo à l'Equipe et aux autres.
Autre point: on a pu reprocher au président de la FF de sauter dans les bras de Domenech. Il était dans le stade. Il n'avait tout simplement pas vu la main. Pas de quoi, lui aussi, le blâmer.
Alors que l'on dise que la France a été pathétique, oui. Que l'on dise que l'Irlande méritait davantage sa qualif, oui. Mais que l'on dise que c'est volé, après toutes les avaries subies par la France, non. Et que l'on dise que le meilleur n'a pas gagné est ridicule: si le meilleur gagnait à chaque fois, qui irait encore au Stade?
En fait, pour la première fois, et c'est ce qui choque, la France remporte un match décisif avec une tricherie éhontée. Comme toutes les grandes équipes l'ont fait au moins une fois. Ils ont obtenu une victoire à l'Italienne. Comme se fait-il que le côté plongeur et truqueur des italiens amuse la planète football, et fasse hurler quand il s'agit des Bleus? Et le parallèle ne s'arrête pas là: comme les italiens, nous sommes maintenant une équipe faible devant (mais, limite du parallèle, très faible derrière...), qui peine en qualifications, qui peinera sans doute en poules à la Coupe du Monde, mais une fois arrivée aux matchs à élimination directe, elle pourra sortir n'importe qui.
Alors reconnaissons le talent indéniable des Irlandais. Reconnaissons que nous avons joué comme le PSG. Mais qu'on en reste là.
Comment, dès lors, continuer la cabale sur le thème "il ne pourra pas nous qualifier, il est nul"?
En montant en épingle la fameuse main de Thierry Henry, pardi!
Entendons-nous bien, je n'ai pas de sympathie pour les tricheurs. Je trouve Raymond lamentable tactiquement. Mais je n'aime pas non plus l'acharnement stupide. Quelques petits éclaircissements sont donc à apporter.
D'abord, lors du France-Serbie des qualifications, le gardien français, celui-là même qui a fait des exploits mercredi soir, se fait expulser... à la 4eme minute, en l'absence totale de faute de sa part. Bilan, au bout de 4 minutes: une équipe réduite à 10 et 1-0 pour la Serbie. Lourd de sens: à 10, les autres joueurs doivent consentir davantage d'efforts, et cela prive le sélectionneur d'un changement tactique. Comment? Il n'en fait pas? Bon d'accord, concentrons-nous sur la fatigue. Si la France gagne ce match, où elle a obtenu le 1-1, ce qui aurait été possible à 11, elle était qualifiée sans barrage. Seulement, le lendemain, personne ne releve cette aberrante erreur d'arbitrage. Motif: avec un coup comme celui-là, la France de Raymond peut ne pas se qualifier, ce que tout le monde espère comme en... 1998.
De la même manière, si l'Irlande s'était qualifiée, qu'auraient dit les journaux du penalty oublié sur Nicolas Anelka (par ailleurs nulissime)? Ou, pire encore, de l'évident pénalty oublié sur Squilacci, séché sur un tacle assassin dans la surface par un joueur qui ne joue pas le ballon?
Or de quoi s'agit-il, mercredi soir? D'une tricherie? Oui. D'un manque de fair-play? Aussi. Mais également d'une erreur d'arbitrage. Tout simplement. Car en effet, le geste d'Henry est une tricherie. Mais avant tout, il y a un arbitre et ses assesseurs, qui n'ont rien vu. Relancer le débat sur la vidéo, ou les arbitres derrière les buts, parfait, mais les règles sont ce qu'elles sont.
Et qu'on ne vienne pas me casser les pieds avec des théories fumeuses selon lesquelles il faudrait rejouer le match, ou selon lesquelles Henry aurait du se dénoncer. Nous parlons de footballeur professionnels. Nous parlons d'un but qui qualifie l'équipe pour une Coupe du Monde, l'événement majeur de tout footballeur. J'affirme qu'aucun, je dis bien aucun, footballeur ne se serait dénoncé. Et j'affirme, avec la même force, que même les Irlandais, s'ils avaient marqué un but comparable qui les avait qualifiés, ne se seraient JAMAIS dénoncés. Tout le reste est littérature: demander à ce que le match soit rejoué, le Premier Ministre Irlandais se prétant lui-même à cette ridicule pantalonnade, ce qui ne sera jamais le cas, un Irlandais qui prétend que Henry s'est dénoncé auprès de lui: manoeuvres, pressions. Restent les faits. Un ballon, "summum de la chance" selon Cohn Bendit, qui arrive sur la main d'Henry, un arbitre qui ne voit pas l'action, point. On appelle encore l'action de Maradona "main de Dieu", alors que la tricherie est tout autant averée. Mais comme toujours, quand il s'agit de soutenir la France, et plus particulièrement Domenech, on n'a pas ce genre d'idolatrie. Bravo à l'Equipe et aux autres.
Autre point: on a pu reprocher au président de la FF de sauter dans les bras de Domenech. Il était dans le stade. Il n'avait tout simplement pas vu la main. Pas de quoi, lui aussi, le blâmer.
Alors que l'on dise que la France a été pathétique, oui. Que l'on dise que l'Irlande méritait davantage sa qualif, oui. Mais que l'on dise que c'est volé, après toutes les avaries subies par la France, non. Et que l'on dise que le meilleur n'a pas gagné est ridicule: si le meilleur gagnait à chaque fois, qui irait encore au Stade?
En fait, pour la première fois, et c'est ce qui choque, la France remporte un match décisif avec une tricherie éhontée. Comme toutes les grandes équipes l'ont fait au moins une fois. Ils ont obtenu une victoire à l'Italienne. Comme se fait-il que le côté plongeur et truqueur des italiens amuse la planète football, et fasse hurler quand il s'agit des Bleus? Et le parallèle ne s'arrête pas là: comme les italiens, nous sommes maintenant une équipe faible devant (mais, limite du parallèle, très faible derrière...), qui peine en qualifications, qui peinera sans doute en poules à la Coupe du Monde, mais une fois arrivée aux matchs à élimination directe, elle pourra sortir n'importe qui.
Alors reconnaissons le talent indéniable des Irlandais. Reconnaissons que nous avons joué comme le PSG. Mais qu'on en reste là.