Sang foie ni doigt

Aujourd'hui, nous allons nous aventurer dans une terre boueuse et inhospitaliere: celle de la série Dexter.

Miami, Floride. Chaleur moite, bayou, et prédateurs. On peut citer notamment les Alligators et Dexter.

Dexter est un homme affable, serviable, un frère prévenant, un petit ami attentionné, bref, le gendre idéal. Il travaille sur les traces de sang pour la police de Miami.

Parce que la sang, c'est sa passion. Sa fascination morbide. Dexter est un tueur. Froid. Dénué de toute émotion, qui ne ressent quelque chose qu'en tuant. Fort heureusement, son père adoptif, voyant qu'il ne pourrait pas canaliser cette frenesie meurtriere, lui a donné une règle de vie: ne tuer que ceux qui le méritent.

Et voilà comment Dexter met au supplice tous ceux qui sont passés à travers les mailles du filet de la justice.

Mais un jour, Dexter tombe sur un tueur plus talentueux que lui, qui le met au défi. Et Dexter a très envie de jouer...

Du point de vue de la réalisation, la série est moite, poisseuse. Les réalisateurs jouent souvent sur les codes en balancant, comme si de rien n'était, une musique salsa juste après une scène sordide. A noter d'ailleurs que l'atmosphere de la série peut ne pas plaire du tout aux âmes sensibles...

La caméra rend très bien l'ambiance, tantôt chaude et joyeuse, tantôt froide et sépulcrale.

Dexter est incarné par Michael C Hall, qui est tout simplement excellent. D'une justesse parfaite lorsqu'il feint des sentiments, mais aussi quand, rarement, Dexter a une véritable émotion...

Bref, je vous conseille de jeter un oeil attentif au sort de ce monstre pas comme les autres, ne serait-ce que parce qu'il fait écho au monstre que nous sommes tous quelque part...